En Europe, la crémation est pratiquée depuis la préhistoire. Mais à partir du IIème siècle et sans qu’on sache précisément pourquoi, la pratique a peu à peu disparu dans la Rome antique qui s’étendait alors sur tout le pourtour méditerranéen et notamment sur une grande partie de l’Europe.
Par la suite, la crémation fut régulièrement pratiquée lors des grandes épidémies, pour d’évidentes raisons d’hygiène. Mais ce n’est qu’au XIXème siècle qu’elle fit son retour lors des obsèques en Europe. En France, c’est la loi sur la liberté des funérailles de 1887 qui autorise officiellement la pratique de la crémation.
Aujourd’hui sur le vieux continent, la situation est assez disparate. Le taux de crémations est très élevé dans certains pays comme la Suisse (78,8%), la République tchèque (78,4%) ou le Danemark (73,8%), mais beaucoup plus faible dans d’autres, comme en Italie par exemple (8,5%). La France est entre les deux avec un taux de crémations d’environ 32%, un chiffre en constante augmentation depuis 1975.